Jeudi 23 septembre 2010 – Mercredi 22 juin 2011
Neuf mois
Pendant que certains ont fait un bébé, je suis partie à l’autre bout du monde, histoire de voir ailleurs si j’y étais.
« Certains pensent qu’ils font un voyage, en fait, c’est le voyage qui vous fait ou vous défait. »
Nicolas Bouvier n’avait pas tort en écrivant ceci…
En ce qui me concerne, je suis tombée dans les voyages étant petite – à coups de tour d’Europe ou autres périples familiaux. Mais, bien que ça ait fait partie de mon éducation, il n’y avait jamais eu cette démarche personnelle – les Erasmus ne comptent pas bien sûr, être Erasmus c’est être déconnecté de la réalité.
Et en allant chercher loin je me suis retrouvée. En étant seule et nomade pendant neuf mois, j’ai appris énormément sur moi-même, en faisant des choses dont je me serais sentie incapable auparavant, en relativisant pas mal sur le bordel ambiant qui régnait dans ma tête, et en essayant d’améliorer ma façon de voyager, et par extension, de vivre.
En multipliant les rencontres, éphémères pour la plupart, j’ai plus appris sur notre planète qu’en cinq années d’études, et j’ai parfois partagé bien plus avec des inconnus qu’avec mes amis les plus proches.
Il y a donc un beau mélange en moi, et il va falloir quelques semaines pour que cela décante.
J’en ai fait du chemin. Mais ne vous inquiétez pas, le changement ne sera pas visible à l’oeil nu. Il suffit de recharger mes batteries dans une grande capitale européenne dès demain, d’un monaco au Munich d’ici quelques jours, avec les meilleurs, d’un plein familial le plus vite possible, et vous oublierez que je suis partie. Pas moi par contre.
Je vais trouver un job le plus vite possible pour mettre de côté. Et dans mon prochain appart, j’afficherai une carte du monde. Et là, au milieu des guides de voyages et de ma méthode Assimil espagnole, je rêverai à mon prochain périple. Amérique latine, Canada, New York, Indonésie, Suède, Berlin, Londres, le Tour du Mont-Blanc, Marseille, la Trinité-sur-Mer, ou le Gué de Mézières – celui qui arrive à situer le dernier nom sur la carte, sans aide de google, je lui donne 10 000 dongs vietnamiens!
Il paraît que le plus beau voyage c’est celui que l’on n’a pas encore fait. Alors en attendant celui-là, et des aventures qui vaillent la peine d’être racontées, je mets ce blog au repos. Avec un peu de nostalgie tout de même, car je m’étais habituée à ce petit rituel d’écriture. J’espère que vous avez pris autant de plaisir à me lire que j’en ai pris à l’écrire.
Anna.
C’est touchant (vraiment) !
A moins que tu veuilles encore voyager seule et nomade, tu auras de la compagnie pour les capitales européennes… Te voilà prévenue.
Meeeeeeh (cri du mouton neozealandais), c’est trop mignon et trop bien ecrit.. Ca va me manquer de lire tes peripeties a travers l’Asie! Allez rdv dans un an et quelque a Melbourne? Jt’attends de
pied ferme! D’ici la, enjoy ton fromage, saloperie 😉
Bonjour Anna,
On ne se connaît pas, mais je lisais ton blog régulièrement depuis janvier, parce que je m’en vais en Nouvelle-Zélande en janvier prochain, pour un an. Merci pour ton super blog, plein
d’informations, qui m’a bien fait rêver !
Bon retour !
Une belle histoire la chère Anna , tu nos a vraiment fait rêver !!!! bravo ma filleule !!!!!
Bonjour Anna,
Je te remerci pour ce super blog qui m’a fait rever. Je par egalement en nouvelle-zelande en janviere ton mode d’emploi m’a beaucoup aider. Ton blog etait magnifique.
merci. Virginie
Trop bien écrit ma cousine !!! ca rend nostalgique, triste… un mélange de plein d’émotions, mais on est tellement contents de te revoir qu’on ne pense limite pas à tout ce que tu as vécu (et
que tu laisses là bas, peut-être…!) on a hâte de te revoir ! gros bisous
Très beau voyage que je prend plaisir à le découvrir par ton blog.
Je suis déjà parti cinq mois en Nouvelle Zélande, mais la suite de ton périple vers le nord me donne des idées! Les plages de Thailande m’on tapé dans l’oeil!
Dans l’attente de la suite de tes aventures!
Un autre Annecien voyageur.