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Sleeping bus, une expérience vietnamienne

Sleeping bus, une expérience vietnamienne

sleeping bus

Le Vietnam est un pays tout en long. Cela prend de longues heures d’aller un endroit à un autre, et quand, comme moi, on a très peu de jours pour visiter le pays, on passe beaucoup d’heures dans le bus. Énormément (plus de 50 heures en tout je crois).

Quel est donc le meilleur moyen de ne pas perdre une journée? Prendre un bus de nuit.

C’est une expérience en soi. Les sièges sont en fait des lits, et on se couche dès qu’on monte dans le bus (18h alors que je venais de me lever à 5h30 pour le lever du soleil, ce n’est pas du luxe, croyez-moi). La bonne nouvelle, me concernant, c’est qu’après presque neuf mois de vadrouille, je peux dormir un peu n’importe où… enfin presque, mais les transports étaient un peu ma bête noire, et je commence à m’en sortir, j’ai même réussi à fermer l’œil à l’aéroport de Bangkok, celui qui ne dort jamais! C’est une petite victoire personnelle… Et on a beau avoir des « lits » dans ces bus, ça reste des bus vietnamiens, ce qui veut dire que le conducteur klaxonne toute la nuit, comme tous les conducteurs vietnamiens. Toute la nuit.

Et de bon matin, genre 5h, quand on a de la chance comme moi, on se réveille parce que ça fait 1h que le bus est arrêté au même endroit, en rase campagne, et que c’est tout de même bizarre. Panne. Poisse.

7h à attendre sur le bord de la route, au soleil, à essayer de parler au chauffeur, qui se ferme dès qu’on arrive et dit « no, no », à essayer d’appeler l’agence de voyage parce que j’ai une « correspondance » et au bout du trajet y a quelqu’un qui m’attend… en vain.

Alors j’ai demandé au Vietnamien d’un certain âge à côté de moi s’il parlait français. Et là bingo! Un professeur de violoncelle à l’Académie de musique du Vietnam, qui a étudié en Europe pendant le communisme, et qui m’a raconté la guerre, le rapatriement des instruments hors d’Hanoï, la capitale, Dien Bien Phu, et j’en passe… Il semblait très étonné que je connaisse les accords de Genève de 1954 et qu’on apprenne ça à l’école en France. Et moi j’aime toujours autant faire parler les personnes âgées, surtout quand je peux en apprendre autant!

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