Carnet de voyages en Nouvelle-Zélande, Europe et Amérique du Sud
Virée dans les Alpes françaises

Virée dans les Alpes françaises

J’ai commencé mes vacances estivales par quelques jours dans les Pyrénées. En Ariège plus exactement, au fond d’une vallée. Pour randonner et découvrir les environs. Et j’ai fini ces vacances dans les Alpes.
Après quelques heures passées à cheminer pour rejoindre des sommets et observer l’horizon, j’en suis arrivée à la conclusion que peu importe la beauté et la grandeur des montagnes (Pyrénées, Andes, Alpes néo-zélandaises), il n’y a aucun autre endroit au monde où je ressens la même chose que dans les Alpes. Alors j’y retourne, tout le temps. Et je continue tout de même à aller voir ailleurs, pour vérifier… 

Tout d’abord, louez une voiture. Vous pouvez opter pour un voyage sur mesure pour faire le tour des Alpes, mais si comme moi vous avez des amis disséminés dans toute la Haute-Savoie, une petite voiture s’impose. Pas besoin d’un 4X4, il suffit juste d’une titine qui puisse relancer dans les virages. Ensuite, depuis Genève, tout est possible. Le Chablais, les Aravis, ou plus loin vers la Suisse.
Cela se mérite, quelques petites heures à serpenter dans les virages avant d’arriver au fond d’une vallée. Abondance. Autour de moi il n’y a que des montagnes, et des pentes de vert, avec quelques chalets centenaires parsemés sur les champs. On chausse les baskets et on part tout droit, en suivant les marques sur les pierres et les troncs. Plusieurs mètres de dénivelés positifs, à refaire le monde tout en essayant de nommer les cimes environnantes et d’apercevoir un bouquetin sur la paroi. C’est toujours le même refrain. Le Mont-Blanc sur la gauche, à droite, droit dans son nuage de pollution, devant, toujours. Quand j’étais petite, ma mère nous faisait grimper en nous racontant l’histoire d’une famille de marmottes, ou de grenouilles. J’ai oublié ce qui leur arrivait, mais je n’ai pas perdu l’énergie que j’avais alors. En haut, on sort l’opinel pour découper le fromage local et le saucisson aux noisettes. On restera plus d’une heure les fesses dans l’herbe à regarder les chaînes de montagne devant nous, à respirer l’air frais, et à se dire qu’on n’a toujours pas fait mieux. A part peut-être la saison d’hiver. Le soir, il y a encore du fromage. Et des filaments de rose dans le ciel.

J’ai déménagé à Lyon il y a peu. Fini Paris. J’aurai le temps d’en parler dans un prochain article, mais pour le moment on est en plein mois d’Août et je fuis la chaleur étouffante de l’été en passant mes weekends à Annecy, à une heure et demi de la capitale des Gaules.
Même programme que dans le Chablais, la plage en plus. J’essaye d’esquiver les touristes en montant en montagne le soir pour un apéro et un peu de fraicheur, ou en passant les weekends à enchaîner les barbecues avec les copains. Cela fonctionne plus ou moins bien. Il faut éviter les rues de la vieille ville, l’attrait du glacier des Alpes, et prendre la direction du Parmelan ou du Mont Veyrier. En haut, c’est encore la même histoire, le Mont-Blanc sur la gauche, à droite, droit au-dessus de son nuage de pollution, devant, toujours. En bas, ce sera la première à droite après le rond-point. Puis la troisième à droite. Il faudra se garer dans le petit renfoncement à gauche, mettre une pièce dans le parcmètre, marcher cinq petites minutes, étendre la serviette dans l’herbe. Et enfin aller se baigner.

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