When was the last time you did something for the first time? Cette phrase, qui me vient de mon amie Laet, m’accompagne depuis septembre dernier… et je trouve qu’elle colle particulièrement bien aux trois derniers jours que je viens de passer.
Pour vous remettre dans le contexte, je voulais absolument passer à Chiang Mai, pour voir la ville et faire un trek dans les montagnes. Problème: le business de Chiang Mai c’est le « trek touristique » et on ne trouve plus rien d’authentique dans la région. Un tour à la ferme des orchidées et des papillons, visite d’un marché, une petite de marche dans la jungle, ballade sur un éléphant, une nuit dans un village de montagne et rafting. :a seule chose qui fait la différence c’est la qualité du guide et la bonne ambiance dans le groupe. Il faut donc mieux démarcher les agences sur place, plutôt que depuis Bangkok. Deuxième problème, Florie avait pris un « super package » à Bangkok, qui nous a bien dépanné dans notre organisation, mais avec le recul on aurait dû plus y réfléchir, et ça nous a fait assez peur pour le trek.
Au final, malgré le concept touristique, on a passé trois jours géniaux. Le côté « marche » n’a pas été très violent, quoi que vu la chaleur et l’humidité, les deux heures de « rando » quotidiennes étaient suffisantes pour moi – je crois que je n’ai jamais transpiré autant de ma vie…
Un des meilleurs moments a été l’aprèm passé avec les éléphants, leur donner à manger, les laver (pas pour moi, saleté de pied qui n’a pas vraiment le droit d’être trop longtemps dans l’eau marron!), puis monter sur une sorte de siège posé sur leur dos et se balader pendant trente minutes. Par contre on ne va pas vous mentir, monter sur des éléphants est un sport à risque. Ils marchent dans la boue, ils pataugent pas mal et c’était surtout bien raide… on a passé une bonne partie de la ballade à se demander si des gens avaient déjà été écrasés sous un éléphant, et quel avait été le résultat. A part ça, je suis sûre que « le Livre de la Jungle » a été basé sur la Thaïlande. Je sais, jsuis un peu lourde avec Disney, mais ce sont les mêmes éléphants! Juste un dernier conseil, n’allez jamais voir un éléphant avec une bouteille de bière Chang à la main – chang veut dire éléphant en thai. Il pourrait mal le prendre et vous mettre une baffe. Une baffe de trompe, ça peut surprendre, demandez à Flo!
Sinon, en plus banal, on a fait du toboggan dans une petite cascade, on a marché au milieu des bananiers, on a vu une araignée géante (presque), on a fait du rafting et du radeau en bambou, on a goûté de l’alcool de riz et on a vraiment bien sympathisé avec trois Canadiens francophones et des Latinos.
Nos deux nuits ont aussi été assez épiques. Pour la première, un des deux guides nous a fait dormir, Flo et moi, dans sa « house jungle » parce qu’il n’y avait plus de place dans le dortoir avec le groupe. Une sorte de cabane en bambous sur pilotis, avec deux matelas, des vieilles couvertures, une moustiquaire et un cafard qui s’est fait la malle quand on a ouvert la porte. Bizarrement, j’ai assez mal dormi. On a passé notre deuxième nuit à Lahu, un village de montagne. Mon impression en reste assez mitigée car des enfants sont venus nous voir, trop mignons, pour quémander et essayer de nous vendre des bijoux. Ce n’est pas vraiment une vie pour un enfant, surtout aussi jeune, et je n’aimerais pas vraiment vivre dans un village où les touristes viennent pour voir les habitants, comme des curieux. On a croisé très peu de thai, et encore moins des gens des montagnes. On a passé notre soirée dans la hutte en bambou avec notre petit groupe, avec une vue splendide sur toute la vallée, à manger de la nourriture de la jungle.
Notre guide nous a cuisiné une omelette aux fourmis et œufs de fourmis. « Essaye, c’est bon, c’est doux », disait Baloo. Je dirais plutôt que ça rend l’omelette croquante, mais il y avait tellement d’herbes avec que l’on ne sentait pas vraiment les insectes. Et c’était vraiment bon, sans rire! Ça a l’air appétissant nan?