Carnet de voyages en Nouvelle-Zélande, Europe et Amérique du Sud
French Kiss Café (and Hillary Clinton)

French Kiss Café (and Hillary Clinton)

French_Kiss_café

Cela fait maintenant une semaine que je travaille au French Kiss Café, de 8h à 14h30 du lundi au vendredi. Ce petit « mobile café », une caravane qui est installée tous les matins et rembarquée tous les soirs, est située en plein coeur du centre des affaires de Wellington. Mathieu et Lise, un couple de français originaires de l’arrière pays niçois tombés amoureux du pays, ont monté ce commerce il y a maintenant trois ans.

Le café est une institution dans la capitale. Les Wellingtonians ne boivent que ça toute la journée, et on trouve des cafés à tous les coins de rue. Là s’arrête la comparaison avec la France ou l’Italie: ils ne boivent que des cafés avec du lait, des cappucinos, des mocchacinos, rien à voir avec ce breuvage bien noir servi à Rome! Par contre, les Wellingtonians sont très regardant quant à la qualité de leur caffé, et des classements sont fait tous les ans pour situer les meilleurs endroits de la ville. L’an dernier, le French Kiss Café est arrivé 2ème… Pour vous donner une idée de l’importance de cette boisson ici: on a écoulé 40 kilos de café cette semaine, environ 7kg et 500 cafés par jours, dont 300 avant 11h30. Même si l’on ne sert pas aux tables et l’on reste dans la caravane toute la journée, le rythme est très soutenu, et c’est pour ça que j’ai été embauchée jusqu’à Noel.

C’est super agréable comme travail. Les clients sont tous des habitués, qui n’ont même plus à donner le nom de leur café tellement Lise les connait par coeur. Tous ou presque ont le sourire, prennent le temps pour discuter un peu, essayent de prononcer le mot du jour en français qui est écrit sur le tableau derrière moi, me posent des questions sur mes origines – you come from the French Alps? I was in Morzine last February! – ou sur mes boucles d’oreilles (ma Thildou, tes fraises font toujours autant sensation!). Je parle français avec Lise et Mathieu, anglais avec les clients. Bref, l’ambiance est vraiment très sympa, surtout quand le soleil pointe le bout de son nez, comme il l’a fait toute la semaine dernière!

Et j’en connais que ça fait rire que je bosse dans un café, moi qui ne prend JAMAIS de café, que ce soit dans la coloc marseillaise avant de partir en cours, ou à Chambéry… rigolez, mais en attendant j’ai le droit à ma boisson tous les midis après ma galette (je vous ai pas dit qu’on faisait des crêpes et des galettes aussi? et on vend des « panochocolaa » avec des « panorésine »!). C’est pas du café comme vous en buvez, j’ai encore un peu de mal, c’est un genre de cappucino moins moussé… comme on dit, y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis!

Si vous voulez en savoir un peu plus sur le French Kiss Café, allez faire un tour sur le site.

Et à part le café? Ben je peux vous dire lequel Hillary Clinton m’a commandé hier matin…. Ça, c’est quelque chose qui n’était pas du tout écrit sur ma to-do-list! La Secretary of State of the US était en Nouvelle-Zélande ces derniers jours pour réaffirmer les relations entre la NZ et les USA, concernant l’Afghanistan notamment. Toute la délegation américaine logeait à Wellington, dans l’hôtel en face du French Kiss Café depuis jeudi matin. Une de ses assistante est venue vendredi prendre quelques cafés, tout comme deux gardes du corps. L’assistante avait bien aimé apparemment car vers 10h30, on voit la femme la plus importante des États-Unis sortir de l’hôtel, entourée de nombreux assistants et gardes du corps, traverser la rue, et se diriger vers nous… « Good morning? How are you today? »euh… continue à sourire Anna, et fais ton travail, demande lui si elle veux un sucre dans son latte. Ben ça l’a fait sourire, et non, pas de sucre. Et son assistante a payé, son café lui a été servi avant les autres, et le temps qu’un autre assistant nous propose qu’elle fasse une photo devant le café, elle était déjà partie! On recherche désespérément des photos, si jamais vous en avez… Ce n’est vraiment pas une blague, elle était vraiment devant moi, très classe dans son tailleur bleu, le visage bien jeune (lifté?) pour une femme de plus de soixante ans. Ce qui nous a fait rire par la suite, c’est qu’on vend notre café dans des cups où il est écrit « Havana »en gros… Ce n’est pas quelque chose qui serait possible aux USA, ou en Europe, où chaque ville est quadrillée et bouclée dès que Sarko sort le bout de son doigt de pied. Mais là, pas de snipper, personne pour vérifier le café, elle était un peu à découvert quand même… c’est une des femmes les plus importantes au monde aujourd’hui quand même!

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