Il existe des lieux sur terre qui nous font rêver et où l’on rêve d’aller. Des pays, des régions, des villes, des châteaux, des musées… Je rêvais d’aller aux Studios Ghibli, musée de l’oeuvre d’Hayao Myiazaki.
Envie simple en apparence, sauf lorsque l’on sait qu’il faut réserver son billet d’entrée au moins trois mois en avance. Mais rien ne pouvait m’arrêter, pas même l’heure de trajet pour y accéder, ou la foule sur place.
Studios Ghibli, Mitaka, Tokyo, Japan. Le royaume du maître, enfin.
Totoro, Kiki, Chihiro. Ils sont tous là, même le frère et la petite sœur du Tombeau des Lucioles, accrochés aux murs, sur les croquis du maître, au fuseau ou colorés. Et on se met à rêver dans cette caverne d’Ali Baba, les yeux pleins d’émotions, en repensant à ces histoires, à ces ambiances qui émeuvent tant. On apprend au milieu de cet atelier, recouvert de cartes postales provenant de pays européens, de storyboards ou de livres, que la ville où se déroule l’action de Kiki la petite sorcière, a été inspirée de villes allemandes ou suisses, avec des maisons à colombages, et que les paysages de Porco Rosso sont les grands lacs italiens. Les crayons sont encore là, les maquettes d’avions et de bateaux aussi. Je suis certaine que les premiers archéologues à avoir ouvert le tombeau de Toutankhamon ont ressenti la même émotion que moi au milieu de tous ces trésors… La princesse Mononoké apparaît, esquissée au crayon. Et plus loin, dans les dédales de ce labyrinthe-musée, on tombe sur le chat-bus, recouvert de petits écoliers japonais, et le géant du Château dans le ciel. Un court-métrage inédit, comme la cerise sur le gâteau, introduit en japonais, non traduit – comme tout le musée, histoire de nous enfoncer encore plus profondément dans ce rêve. Oui, un rêve, tout simplement.
Aujourd’hui rentrée, je n’ai qu’une envie, me re-regarder une nouvelle fois toute la filmographie du maître, et écouter la chanson de la fin du Voyage de Chihiro, pour essayer d’y retourner un peu…