Après une journée repos à Taupo, comprenant une mission Craters of the Moon avec Florie et Gabi – mes hôtes couchsurfing de janvier à Queenstown – et une glace par 10 degrés dehors, j’ai enfin quitté Sylvain, pour aller vers de nouvelles aventures on my own. Parce qu’on a beau passer de bons moments tous les deux, on n’est pas venus pour voyager ensembles, nan mais!
J’ai décidé d’aller tenter la poisse ailleurs… Bien m’en a pris, le soleil est revenu sur Taupo dès jeudi matin, et moi j’ai encore eu des problèmes de transport, retard de bus cette fois-ci. Arrivée sous la pluie jeudi soir à Paihia, dans un coin au nom paradisiaque de Bay of Islands…
Une immense baie, des dizaines de petites îles, un coin magique… sauf que, comme dit le Lonely Planet, il faut checker la météo et ne pas y aller s’il pleut, parce que c’est inutile! Oui, mais quand j’y suis déjà et qu’il pleut, et qu’il est hors de question que je rentre à Auckland alors que j’ai encore trois jours de vacances, comment je fais?
Et ben on prend son mal en patience, on apprend la différence entre « showers » et « heavy rains« , et on se dit que « showers » c’est pas si mal finalement. Puis on retrouve cette liberté d’être toute seule et de marcher pendant des heures d’un endroit à l’autre.
Que faire donc quand on n’a que ses pieds et qu’il faut éviter les averses? Aller voir Waitangi Treaty Grounds, où le traité qui marque le début de la Nouvelle-Zélande en tant que nation a été signé par les Brits et les chefs maoris en 1840, prendre le ferry pour aller en face de Paihia à Russell, marcher tout en haut d’une colline et admirer la vue, puis boire un chai latte au chaud. Et se dire que liberté chérie oui oui, mais c’était quand même pas mal ces quelques jours à deux, et que je n’ai plus voyagé seule depuis l’arrivée de Sophie début février… ça manque de n’avoir personne à côté de soi avec qui partager les paysages splendides et les conneries…
Pardon, je me perds un peu dans mes pensées.
Je vous avais promis une poisse internationale, elle arrive.
Reprenons un peu du début. En janvier 2010, quand je commençais à réfléchir à la Nouvelle-Zélande, une des premières photos qui m’a marquée et devant laquelle je me suis dit « cet endroit, je ne le louperai pas », c’est le Cape Reinga, le point le plus au Nord. Ceux qui ont eu la chance de voyager avec moi savent que quand je veux aller quelque part, en général c’est difficile de me faire changer d’avis, à moins d’une très bonne raison… Alors, quand au I-site on m’a dit que la route pour aller au Cape Reinga était fermée à cause des inondations, j’ai d’abord cru à une mauvaise blague. Plus aucun bus n’y va mademoiselle. Le seul moyen était la voiture. Et sans voiture, on fait comment sur une route où personne ne passe?
On rentre à l’auberge et on se dit qu’on se lèvera tôt et qu’on hitchikera, et que de toutes façons c’est trop dur la vie… trouver un prince, se marier et avoir beaucoup d’enfants ça n’arrive qu’à la télé!