Aaaaaah l’Union européenne…
Comme toute « passionnée », ex-MEE (et curieuse) qui se respecte, je me devais d’aller faire un tour à la Délégation de l’Union européenne en Nouvelle-Zélande.
Lors de mon arrivée à Wellington, je suis donc passée à l’Ambassade française – où il n’y a qu’un drapeau dehors, celui de l’Union européenne! Un joli pied de nez à « l’exception française »! – L’adresse de la Délégation en poche, je suis allée jusqu’à cet immense building, m’attendant à le trouver ouvert au public, comme en Europe. Mais nan. Il faut s’annoncer, prendre rendez-vous, revenir, pour pouvoir enfin appuyer sur le bouton de l’ascenseur, qui vous emmène au 6ème étage. J’ai un peu insisté et j’ai pu revenir deux heures plus tard.
J’avais déjà eu des contacts avec la Délégation cet été, lors de ma recherche de stage. Mais ils n’avaient pas de places disponibilités avant juin 2011, alors j’ai cherché ailleurs. C’est la responsable des stages qui m’a donc accueillie, toute surprise qu’on veuille visiter la Délégation. C’est donc une ambassade, pas une représentation de l’UE. Il n’y a pas tous les prospectus qu’on a collectionné pendant nos années de master, ni les grandes et belles cartes. Déçue… Mais une fois la porte « blindée » passée, j’ai eu une très bonne impression de ces fonctionnaires européens expatriés, très gentils, et des deux stagiaires, français. Vous me direz, entre être fonctionnaire européen sous la pluie bruxelloise et l’être sous la pluie wellingtonnienne, je crois que je préfère encore les antipodes! La Délégation est très récente, jusqu`à cinq ans en arrière il n’y en avait qu’une pour le Pacifique, en Australie. Très intéressant en tout cas!
Dans un autre registre, et parce que le sujet m’intéresse pour avoir pas mal bossé dessus, je voulais faire partager le sentiment d’européanité que l’on ressent hors d’Europe. J’en parlais hier avec Maria, une amie Suédoise de mon âge. Elle a fait psycho et elle me parlait des « in-groups » et « out-groups », ou comment il est nécessaire de sentir qu’on appartient à tel groupe, en opposition à un autre. Sans aller jusque là, oui, on appartient bien à ce groupe d’Européens. Il y a beaucoup d’asiatiques en NZ, pas mal d’américains et de canadiens aussi. Les similarités entre Européens, certaines expressions orales ou mimées facilitent nos échanges, et les conversations sont simplifiées car certaines choses n’ont pas besoin d’être développées. Une chinoise me disait la dernière fois qu’entre européens on ne parlait que de nourriture… Ah bon? Euh… t’enlève les British de ce groupe alors!
Le sentiment européen est par contre un peu « contrarié » ici, car tous les néo-zélandais non maoris ont des racines européennes, et la plupart en sont conscients, ou les revendiquent, donc ça floute encore plus les limites entre « groupes ».
… et de quoi parlent deux français qui se retrouvent aussi loin de leur pays? de fromage, de charcuterie, de baguette et de pain, de plats…. 🙂