Museum of New Zealand, Te Papa Tongarewa.
En maori, Te Papa signifie « Our place ». Cet immense musée est le plus grand de la Nouvelle-Zélande, et regroupe de nombreuses choses, de l’art maori à l’explication des plaques techtoniques néo-zélandaises. Il est situé en plein coeur de Wellington, au bord de l’eau sur le Waterfront. Et il est gratuit! Pour tout le monde, pas seulement les moins de 26 ans…
Je prends donc mon temps pour visiter TOUT le musée, à raison d’une petite heure par-ci par-là. Ce musée est aussi à destination des enfants, il est très interactif, et on peut rester 1h devant une animation à jouer, à regarder des films, à répéter des sons…
Parmi les trésors du Te Papa, on peut voir au deuxième étage un calamar géant (dans du formol), des kiwis et des moas – la sorte d’autruche néo-zélandaise disparue. On peut tester l’effet d’un tremblement de terre dans une maison, et apprendre que où qu’on se trouve en NZ, on est sur une faille sismique, ou pas loin d’un volcan qui est juste endormi, ou… Au quatrième étage il y a une exposition très complète sur les maoris, avec un énorme marae, leur maison de culte, de rencontre, et un waka, une pirogue. Je peux aussi vous expliquer l’histoire de la greenstone, la magnifique pierre verte utilisée par les maoris pour leurs bijoux.
Je suis aussi un moment dans l’espace dédié à l’histoire de la Nouvelle-Zélande, et plus particulièrement celle du XXème siècle. Saviez-vous par exemple que lorsque les autres pays boycottaient l’Afrique du Sud de l’apartheid, les All Blacks ont fait un tour là-bas, sans leurs joueurs maoris? Et lorsque les Springboks (rugbymen sudaf’) sont venus ici pour une tournée, les Kiwis se sont révoltés et le pays a été au bord d’une guerre civile. Lorsqu’on parle de « The Tour » ici, la tension est encore palpable… Et avez-vous entendu parlé du Rainbow Warrior? 1985. Un bateau de Greenpeace en route pour Mururoa, pour protester contre les essais nucléaires français, est amarré à Auckland. Une énorme explosion envoie le voilier au fond du port, avec un photographe resté à bord. Ce sont deux espions français qui ont posé la bombe…
Dans un autre contexte, Te Papa accueille actuellement une magnifique exposition sur un de ses photographes les plus célèbres, Brian Brake. Après avoir travaillé pour l’Agence Magnum en Europe, et les magazines Life et Paris Match, ce Néo-Zélandais est revenu faire des magnifiques photos de son pays, qui ont permis notamment de développer le tourisme. Parmi les nombreuses photos qui m’ont impressionnées, je voulais vous faire partager celle-là, de Pablo Picasso, son fils Claude, et Jean Cocteau, à un combat de taureau à Vallauris, en France. Il y a une émotion assez intense dans cette photo, et il fallait du talent pour choper ce moment. Car comme le montre le négatif exposé, moins d’une seconde après Picasso enlevait le doigt de son fils de sa bouche.
Pour finir sur le musée, il y a depuis deux semaines une exposition sur les peintres européens, venue tout droit du Städel museum de Francfort: « European Masters« . C’est payant, alors je suis allée demander ce que je pouvais y voir. La jeune guide a été sincère: si vous habitez en Europe, ça ne sert pas à grand-chose pour vous de voir l’expo, ce sont des oeuvres qui sont bien mieux dans leur contexte, et ce sont pas les plus belles des peintres en question… Merci! 🙂 Mais pour la Nouvelle-Zélande, c’est un grand honneur d’avoir ces maîtres exposés ici. En effet, tout est en Europe ou à New York…
Je ne vous ai parlé que des expos du Te Papa… mais si, c’est plus qu’un musée! De nombreuses réceptions ont lieu ici, j’ai déjà eu l’occasion de travailler pour deux dîners comme intérim, au milieu des expositions, ou presque. Il y a ce grand marae où ont parfois lieu des cérémonies. Dehors, une mini-jungle a été recrée. Et il y a aussi ce petit café très sympa… ah oui, et c’est le seul endroit à Wellington où le net est gratuit! hé hé…
On te l avait dit qu il etait immense ce musee ! Continue a en faire le tour je crois qu il y a toujours un truc a voir qu on n a pas encore vu…