Carnet de voyages en Nouvelle-Zélande, Europe et Amérique du Sud
Nusa Lembongan, du rab de paradis

Nusa Lembongan, du rab de paradis

Restés seuls avec Camille, on avait le choix pour nos derniers jours, entre le Nord de l’île, dans les montagnes et les rizières, ou le Sud et ses plages. Après de nombreuses et intenses tergiversations, on a choisi le Sud, pour deux jours dans la péninsule de Bukit, et deux autres à Nusa Lembogan. On reviendra un jour voir le Nord…

Péninsule de Bukit : l’erreur

Ne pas aller dans le Sud de Bali.

Bukit_PeninsulaA part le Lonely Planet, tous les conseils qu’on nous avait donné déconseillaient d’aller dans cette direction. On le savait donc, mais pour des raisons de timing, on est tout de même allé en scooter à la rencontre des surfeurs australiens, sur les plages de la péninsule de Bukit, telles que Ulu Watu ou Balangan. Les plages sont soit des petites criques bondées de touristes, ou de grandes étendues d’eau et de vagues, où des dizaines de surfeurs attendent la vague. Beaucoup de monde donc, tout comme dans les boites de nuit de Kuta. L’aéroport de l’ile, Denpasar, n’est qu’à une heure de voiture de la péninsule, et trois de Perth. Le Sud de Bali est donc devenu un eldorado du surf et de la fête à bas coût pour les Australiens. Mais pour voir des Ozzies complètement bourrés, et donc d’une finesse sans égale, je préfère encore aller à Sydney…
Tout n’est pas à jeter cependant, avant de repartir dans la jungle de la circulation en scooter, on a vu un de nos plus beaux couchers de soleil à Seminyak, tout en dégustant un délicieux plateau de poissons grillés.

Bukit_singe

Le paradis (presque) perdu de Nusa Lembogan

Nusa_scooterPour finir en douceur le séjour balinais, on a pris un ferry – de malheur, ces bateaux un peu miteux et complètement borderline me font mourir d’angoisse – pour une petite île au large de Sanur, Nusa Lembongan, entourées de deux autres iles complètement sauvages, Nusa Cenida et Nusa Penida.

Lembongan, la principale – là où la vie se trouve – est un peu perdue. Un seul distributeur de billet, qui ne marche pas (très sympa, quand on n’a pas prévu le coup!), sept cents habitants, pas de poste de police, quelques centres de plongés, de nombreux hôtels et de magnifiques plages en dehors des chemins de touristes. Autant dire qu’on était plutôt bien là-bas!

On a marché pendant des heures, en mangeant le vent comme disent les Indonésiens. Très optimistes face aux distances, qui nous ont valu de bonnes heures le long des falaises, d’une crique perdue à l’autre. On est même tombé sur une forêt de mangrove, dans laquelle on s’est fait promenés dans une barque, par une mama locale. Entourés par des racines et des feuilles, dans un silence enveloppant.

Le lendemain on prendra un scooter pour aller explorer Nusa Cenida, s’arrêtant de temps en temps pour aller sur des plages aux noms parfaitsNusa_Lembongan: Dream Point, Secret Beach, etc. Pas de casque, car pas de police – les seuls casques proposés étant cassés – on a roulé les cheveux au vent et aux embruns, affrontant les nids de poule et autres routes cabossées, comme notamment ce pont en bois entre deux îles  permettant le passage d’un seul scooter. Des aventuriers j’vous dis!

On avait aussi choisi cette île pour la réputation de ses spots de plongée. Pour rappel, Camille a passé son PADI à Gili, et on avait envie de faire une sortie dans les eaux tropicales à deux, avant de tester les fonds européens plus tard. Pas de chance, pour une fois dans notre périple de trois semaines, impossible d’aller voir les raies mantas. A cause de la pleine lune, les vagues étaient trop grosses et il aurait été trop dangereux de s’approcher des rochers avec notre petit bateau. On n’aura pas non plus vu la star de l’île, le mola mola, ou poisson-lune, qui se fait désirer. Juste de nombreux coraux de toutes les couleurs, et encore plein de petits poissons.

Nusa_RinjaniEt voilà, on avait commencé à regarder les étoiles à Java par une nuit sans lune, elle était maintenant pleine et dorée. Une lune entière était passée, il était temps de rentrer. Juste avant, on a profité de chaque petit plaisir que cette île nous offrait. Le meilleur nasi goreng – riz grillé – et jus de mangue du pays, dans un minuscule warung local, dégusté les pieds dans l’eau. Le plus beau coucher de soleil, avec vue sur le plus haut volcan balinais, Agung, culminant au-dessus des nuages à 3 726m d’altitude. Un feu d’artifice tous les soirs sur la plage, comme partout ailleurs à Bali. Juste un parfait cocktail du meilleur du séjour à cet endroit.

Nusa_Lembongan_plages

Retour le temps d’un aprèm à Sanur, avec une énième Bintang et un dernier poisson – snapper, sorte de rouget local- grillé. Derniers plaisir, car comme on le sait tous, lorsque le lait après-soleil est fini, il est temps de rentrer. Cela n’étonnera personne si je précise que mon départ à l’aéroport de Denpasar n’a pas été des plus joyeux. J’avais encore des fleurs de frangipanier dans la tête et l’odeur de la crème solaire dans le nez. Mais je sais que je reviendrai à Bali.
Ben oui, il me reste le Nord à explorer, les volcans et les rizières. J’ai bien envie aussi de retrouver cette sensation très agréable de calme et de paix ressentie sur cette île – dont la forme géographique ressemble à un kiwi bird.

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