Six mois. Jour pour jour.
J’ai eu envie de reprendre mon clavier, et réveiller un peu ce blog, comme pour m’assurer que l’envie du voyage n’avait pas disparue, et pour un petit bilan, six mois jour pour jour après mon retour…
Six mois. Dont presque trois de vacances, de celles qui s’éternisent, remplies de petits plaisirs presque oubliés pendant mon voyage. La douceur de mon lit douillet, la liberté d’un budget moins serré, le bonheur des repas familiaux, et l’insouciance des premiers retours dans la famille. Puis se rendre compte rapidement que les vieilles habitudes reviennent très vite… avec toujours le même bar annécien, le même marchand de crêpes sur le marché du port, les mêmes paysages qui défilent derrière la vitre du TGV, et les mêmes rires de ceux qui m’avaient manqués… Ça rassure.
Six mois. Néo-zélandais. Toujours! Grâce notamment à cette coupe du monde de rugby, et à ces All Blacks qui m’ont fait rêver jusque sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Ou à ces signes que je suis la seule à voir, partout, encore aujourd’hui, et qui à chaque fois me laissent un sourire indélébile sur les lèvres. Et surtout grâce à cette part de moi qui est restée là-bas, et les amis ou cousins en ce moment dans cette partie du globe, avec qui je suis régulièrement en contact.
Six mois. Dont déjà trois parisiens. « On recherche quelqu’un avec votre formation et votre ouverture à l’international ». En valorisant mes huit mois à l’autre bout du monde, j’ai trouvé le poste qui me correspondait! A Paris… Une ville aux antipodes de mon voyage, dans tous les sens du terme. Puis l’Europe. Londres. Marseille. Mülheim. Lyon. Vienne. Ça manquait down under. Mes weekends sont européens, mes soirées culturelles. Je m’émerveille à chaque nouvelle balade, que ce soit dans mes montagnes ou dans une rue de Paname. Une nouvelle aventure en quelque sorte…
Six mois. De réflexions... Le doute qui s’installe au début, quand on se dit qu’on n’est peut-être pas plus avancé qu’avant le décollage, qu’on est revenu à la case départ et qu’on aurait mieux fait de rester là-bas. Le changement de notre regard sur la vie, qui s’opère petit à petit, et ce sentiment de se dire qu’on a quelque chose en plus aujourd’hui. Puis cette envie, toujours la même, cette folle envie d’aller de l’avant, plus loin, que je pensais avoir rassasiée pendant ces neuf mois, mais qui n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. La prochaine fois sera forcément différente, car je réponds à ceux qui me posent la question que je ne repartirai pas seule aussi longtemps… tout en encourageant tous ceux qui sont intéressés à partir longtemps, et seuls! Une expérience forte et tellement intéressante à vivre… mais j’ai envie de d’expérimenter d’autres choses, avec d’autres personnes, dans d’autres endroits.
Et maintenant?
Je disais dans mon dernier post que je ne reprendrais l’écriture que lorsque j’aurais des « aventures qui vaillent la peine d’être racontées »… Je passe la plupart de mes journées dans la grisaille, derrière un ordi assise à un bureau… mais je crois malgré ça que l’aventure n’est pas loin.
Et je peux vous dire, sans trop m’avancer, que 2012 sera… Indien, Japonais, Américain, et bien sûr Européen!
En attendant ma prochaine reprise de clavier, n’hésitez pas à me contacter, je suis toujours prête à donner des infos sur les endroits que j’ai visité, où à en prendre pour mes prochains départs.
Et bien sûr, meilleurs voeux, tout le tintouin, et que 2012 soit sous le signe du voyage! « plus que 2011?! » « on va essayer… 🙂 »
Coucou Anna,
Je viens de voir ce petit message (et je reparcours ton blog sur les articles que je n’avais pas lu). C’est vraiment surperbe la Nouvelle Zelande (et c’est surtout totalement différent de
l’Australie).
C’est fout ce que les « locaux » sont accueillants (idem que l’Australie).
Ils nous disent souvent : La NZ C’est beau mais la France c’est mieux.
Et je leurs réponds toujours : La France c’est surement magnifique pour tout le monde mais elle serait peuplée de NéoZélandais ou d’Australien, ça serait le meilleur pays du monde.
Ce voyage nous ouvre l’esprit (et c’est en partie grâce à toi que nous nous sommes lancés) mais surtout notre curiosité (nos voyages dans les différentes régions françaises ou les autres pays ne
se feront plus jamais pareil).
Nous apprenons des autres cultures et d’ailleurs nous avons rencontré un ami qui nous a raconté une histoire sur une grenouille et un puit (conte chinois ou indien) je te laisse un lien :
http://www.chine-informations.com/guide/la-grenouille-et-son-logis_387.html
Je pense que si les français sortaient un peu de « leur puit », la France serait un paradis…