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La Rainbow Mountain et la Red Valley

La Rainbow Mountain et la Red Valley

Encore peu mentionnée dans les guides de voyage, la Montagne aux sept couleurs (traduction française de son petit nom espagnol) ne se trouve déjà plus en dehors des sentiers battus. On trouve pléthore d’agences touristiques sur la Place de Armas de Cusco, qui proposent toutes le tour d’une journée pour aller voir cette belle montagne, à trois heures de minibus de la ville. Avec mon père, on a opté pour le combo Rainbow Moutain + Red Valley, comme on nous l’avait conseillé à l’auberge.

Rainbow Mountain

« Découverte » il y a quatre-cinq ans lorsque les neiges qui la recouvraient ont fondu – à cause du réchauffement climatique – la Montagne Arc-en-ciel attire les foules pour ses couleurs rayonnant sur ses flancs. Les locaux se sont depuis adaptés à la fonte des neiges. Aujourd’hui on y trouve des toilettes en bas, des chevaux pour amener les touristes, et de la nourriture au sommet. Et pourtant, malgré le côté presque banalisé du lieu, le spectacle se mérite. Les minibus nous déposent à 4 600m d’altitude. Puis, il faut s’armer de feuilles de coca et rassembler son souffle pour gravir les 3,5 kilomètres et les 400 mètres de dénivelé qui nous séparent encore du sommet.

Une fois là-haut, ce n’est pas fini. Il y a ensuite le second pic, un deuxième sommet pour un meilleur point de vue. Il se trouve à 5 000 mètres d’altitude au-dessus du niveau de la mer. Mais une fois là, se dresse en face de nous les rayons de l’arc en ciel, en plein soleil. Ces couleurs, disposées sur la montagne sont magnifiques. Tant pis si le souffle est court à cette altitude, le spectacle en plein soleil en vaut la peine.

On a apparemment eu de la chance avec les conditions climatiques cette fois-ci : une semaine plus tard Théo se chopait des chutes de neige. Le réchauffement climatique, encore. De ce côté-ci de l’Atlantique également, les saisons n’ont bientôt plus de sens, et celle des pluies semble avancée de quelques semaines, vu les draches qu’on s’est prises ces derniers jours.

Red Valley

La Vallée Rouge (et verte) ne se traverse qu’avec un guide. Peu d’agences la proposent encore et le chemin n’est pas signalé. Bien que facilement accessible depuis la Rainbow Mountain, je ne m’y aventurerais pas seule. On quitte le sommet, les lamas à photographier contre pourboire, et les hordes de touristes, puis on longe la montagne en empruntant un petit chemin sur la gauche. On grimpe à nouveau en altitude, avant de passer un premier péage – quand je disais que les locaux s’étaient adaptés – pour rentrer dans la vallée. Rouges et vertes, les flancs de montagne resplendissent dans la vallée devant nous. Il parait que le rouge vient du fer, mais mon peu de culture scientifique ne me permet pas d’expliquer comment il est arrivé là. C’est magnifique en tout cas. On ne traîne pas, il nous faut encore redescendre dans la vallée pour rejoindre le bus. On court dans le sable, puis on ralenti dans les tourbières et les marécages lorsque la pluie se met à tomber. Terre brûlée, au vent, des landes de pierre. En perdant de l’altitude on a perdu le rouge et la poussière de sable. Le vent s’est levé, on se croirait en Irlande, avec des lamas. J’ai en tête des chansons que je chante habituellement sur un comptoir de bar, plutôt qu’en pleine lande. Il est grand temps de reprendre le bus pour Cusco.

Tips numéro 10: savez vous faire la différence entre un alpaga et un lama? Le lama est plus grand, plus fin, l’alpaga a une laine plus soyeuse, une viande meilleure. Sinon, j’ai un moyen très visuel pour vous en souvenir (cliquer sur ma story Insta, en lien)! 

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