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Comment je me suis réconciliée avec Londres

Comment je me suis réconciliée avec Londres

Londres, mon premier amour de ville

Un Londres passage pietonspremier amour de ville on le rencontre à l’adolescence, c’est passionnel et, comme un premier amour entre humains, on se dit que c’est pour la vie, qu’on ne fera jamais d’écarts. Tout nous plait, sans objectivité aucune. On ne voit pas la pluie, pourtant omniprésente, seulement les grands parcs, les écureuils et les « look right, look left » sur le bitume. Puis on décide de venir faire son Erasmus, dans cette Grande-Bretagne qu’on adore tant. Alors, puisqu’on est pas loin, on y revient les weekends en quelques heures, avec son vrai amoureux ou en famille, et pour les manifs contre la guerre en Irak avec la section gauchiste de la fac. Les gares Paddington et Victoria n’ont plus de secret pour nous, ni le marché de Camden Town avec ses fringues folles et ses occupants encore plus bizarres. Mais la vie étant ce qu’elle est, on en vient un jour à se séparer, car même une année d’Erasmus a une fin. On se quitte pour d’autres villes, d’autres horizons, d’autres expériences.

Le jour où l’on revient enfin, après quelques années sans s’être croisés, on ne peut s’empêcher d’être déçu. Ben oui, on a vu mieux entre temps. Plus beau, plus original, plus aéré, plus fou, plus gastronomique, plus ensoleillé tout simplement. L’amour ne revient pas comme ça malgré les retrouvailles. Alors on laisse tomber et l’on se dit que puisque l’on est passé à autre chose, on retentera peut-être, une prochaine fois, plus tard, qui sait.

Londres amourLe plus tard, deux ans après ce qu’on peut appeler une petite déception, c’était cette semaine, grâce à mon travail. Je suis revenue à Londres en empruntant pour la première fois l’Eurostar – et sa douane en plein Paris – en passant d’abord un weekend chez une amie avant de migrer vers un hôtel sur le Strand, pour la semaine. A mon rythme, en prenant le temps de vivre et en ne me ruant pas vers les classiques. Et voilà. Même si je ce ne sera jamais plus pareil car d’autres villes, comme Rome, Amsterdam, Prague ou encore Berlin ont supplanté Londres dans mon cœur, j’y ai retrouvé mes repères et des amis, et je me suis réapproprié la capitale anglaise, avec toutes ses qualités qui m’avaient manquées.

See you soon, big Ben.

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