Carnet de voyages en Nouvelle-Zélande, Europe et Amérique du Sud
Iles de Burano et Murano

Iles de Burano et Murano

C’est avec un peu de retard que je reprends le clavier pour parler de Burano et Murano, derniers coups de cœur en date.

J’avais profité de mon séjour vénitien fin septembre pour visiter ces deux îles en dehors du temps, à une heure de bateau de la place San Marco, loin de l’agitation et des touristes de la cité des Doges. Disséminées au milieu de la lagune, il faut prendre le temps d’y passer.

Murano

Lorsque l’on débarque en vaporetto à Murano, le contraste avec la ville de Venise est saisissant. Pas de brouhaha, pas muranode foule se pressant dans les ruelles étroites. Je respire et je profite de cette sérénité bienvenue. Je patiente comme les autres avant de déguster ma fougasse fraîche, au pied de cette sculpture en verre soufflé aux couleurs de la lagune. J’erre dans les canaux, traversant les ponts sans but précis. Les ateliers de verre se succèdent, à côté des boutiques. Aucun n’est vraiment recommandé par les guides, apparemment tous sont encore issus d’anciennes grandes familles. J’admire en silence les créations en vitrine, les ballons de toutes les couleurs, les presses-papiers ronds décorés de fleurs soufflées. Ceux-là même qui on pris la poussière pendant des années sur nos étagères, vestiges de voyages des grands-parents.

Je m’arrête quelques instants dans la fraîcheur de cette église à l’architecture dépurée, détonnant au milieu du claquant de l’industrie du verre. Profitons encore du calme, avant d’attraper la navette fluviale pour filer à l’île suivante.

murano

Burano

Une fois encore l’atmosphère y est particulière. Je connais les îles, celles sauvages, aux reliefs brisés par les flots, vertes et bretonnes. Rien de cela ici, la nature est peu présente mis à part quelques jardins et burano_couleursarbres solitaires.

On s’arrête à Burano pour son architecture et ses couleurs vives. Telles un arc-en-ciel, les façades des maisons longeant les canaux sont toutes peintes d’une couleur différente. On raconte qu’à l’origine les pêcheurs peignaient leur maison pour se repérer et reconnaître leur maison en cas de brume (apparemment fréquente en hiver). Aujourd’hui, les locaux ont l’obligation de repeindre leurs murs une fois par an de cette même couleur originale. Chaque ville un minimum colorée m’émerveillant, cette visite a été un régal visuel. J’ai essayé de modérer mes photos, mais chaque nouvelle teinte d’orange ou vert d’eau m’impressionnait.

J’ai croisé cette famille, avec une petite de trois ans qui apprenait à parler, et révisait les couleurs de l’arcobaleno « Giallo, azzurro, rosso, verde… » avant que son nonno ne l’embrouille complètement en lui faisant prendre un azzurro pour un viola. Classique.

Il y avait une régate de gondoles ce jour là, comme me l’a expliqué un habitant. Plusieurs courses se succédaient, tous en costume folklorique, à ramer en rythme en face de l’embarcadère. Un joyeux bordel, contrastant avec les quelques touristes qui se pressaient là. J’ai essayé de comprendre leur technique, consistant à ne pas tomber ni couler, en dégustant les fameux petits essi – gâteaux en forme de S – achetés dans une boulangerie du quai San Mauro, avant de retourner dans la folie vénétienne.

Une belle découverte, je ne conseillerai jamais assez aux visiteurs de passage de prendre une demi journée pour aller se perdre dans les couleurs de Burano.

burano

burano_arcobaleno

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