Après la virée express à Malmö, le weekend a continué à Copenhague. Une demi-heure de train express sur le pont séparant Suède et Danemark, et nous voici arrivées dans le plus petit des pays scandinaves.
Accueillies comme des reines, on s’est fait héberger et guider pendant deux jours par Caroline, une amie de collège de ma cousine. Balades, soleil, brunch, shopping, un weekend parfait entre filles.
Copenhague, une ville de couleurs
Depuis quelques temps, j’avais très envie de découvrir cette capitale et ce pays, dans lequel je n’avais jamais encore posé les pieds. La rencontre a été à la hauteur de mes espérances. Un juste mélange entre les couleurs du Sud, la justesse des gens du Nord, et l’eau.
Comme à Amsterdam, on prend ses pieds ou son vélo, et on se balade le long des canaux. Il y a de nombreux lacs, et ici aussi la mer n’est jamais loin. L’eau est omniprésente dans ce pays, fait de nombreuses îles.
Aucun but dans nos pérégrinations, à part peut-être trouver la petite sirène. Pour cela, on déambule au soleil, d’une place touristique à l’autre. Du bleu clair, de l’orange, des horloges géantes, et ce petit bout de canal en cul de sac, Nyhavn, rempli de gréements et de terrasses de café bondées. La place à côté est en plein travaux, pour cause de construction de métro. Mais même en travaux, les couleurs restent omniprésentes, et chaque mur éphémère cachant le chantier est coloré en vert pomme ou rempli de chaussures collées une à une. Et Mathilde et moi, dans ces couleurs, on suit Caro, notre guide, qui se promène devant nous, au fil des ruelles. Un canal, un lac, un graff de street art, un magasin de design, une belle maison colorée, des paysages variés.
L’automne est là, les feuilles au sol recouvrent de couleurs ocres les pelouses encore vertes des nombreux parcs de la ville. Chaque maison ou café a une architecture spéciale qui permet à la lumière d’y rentrer pleinement. Les fenêtres et l’agencement du musée Glyptotek laissent les rayons de soleil s’y engouffrer, pour une lumière incroyable sur les collections. On sent qu’on est dans le Nord, et que la lumière de ces pays plongés dans la nuit la moitié de l’année est un bien précieux.
Outre le temps splendide et les couleurs qui nous entouraient, j’ai ressenti une énergie bien particulière se dégager de ce weekend entre filles. J’étais entourée de deux jeunes étudiantes heureuses de vivre à l’étranger, en plein dans leurs meilleures années d’insouciance. Pas de nostalgie pour ma part, mais cette fraîcheur de la jeunesse et des voyages m’a été transmise à nouveau. Entourée d’elles deux, j’ai pris conscience pendant ces deux jours qu’à force de voyager, je ne m’extasiais plus autant devant de nouveaux endroits, les comparant souvent avec ce que j’avais déjà vu. Le côté naïf et émerveillé de ma cousine m’a fait un bien fou, chaque nouveau coin de rue amenant une nouvelle exclamation, et j’ai admiré avec son regard cette nouvelle capitale. J’ai donc découvert Copenhague avec des yeux nouveaux, et une belle impression qui me reste encore aujourd’hui. Deux journées où j’ai fait le plein de vitalité et de couleurs…
Suivez le guide!
Caroline est arrivée l’an dernier comme étudiante Erasmus et, tombée amoureuse de Copenhague et de son Danois, elle est restée ici plus longtemps. Elle connait donc bien sa ville de cœur, et elle nous a emmené dans ses coins préférés pendant les deux jours où nous sommes resté.
Une fois n’est pas coutume, mon guide est resté au fond de mon sac. Mais j’ai quand même noté pleins de petites choses à voir et à faire à Copenhague!
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- Prendre un thé au soleil sur une des terrasses du Nyhavn, au milieu des bateaux et des couleurs, ou plus au calme, dans les canaux à côté de Christiana, pour saisir l’essence de la ville.
- Musée Carlsberg Glyptotek. Le musée préféré de Caroline, installé dans un vieux bâtiment magnifique, avec de grands escaliers et un patio de palmiers sous une verrière incroyable. On y trouve de nombreuses sculptures, dont le Baiser de Rodin. Et au sommet, une vue à 360° sur la ville.
- Faire son touriste de base, et marcher jusqu’à la Petite Sirène – en admirant d’abord l’Opéra, et le Château – pour la prendre quinze fois en photos, et se demander pourquoi elle a l’air si triste, seul sur son rocher.
- Manger des burgers à Halifax burgers, prendre des cafés et des petits gâteaux assis bien confortablement dans des intérieurs douillets, et déguster le brunch de Kalaset le dimanche matin.
- Flâner dans les boutiques de design sur Frederiksborggarde, avant d’arriver aux Halles de cette même rue, sur la place centrale, dans lesquelles grappiller charcuterie, légumes et pain pour le déjeuner, ou aller directement à la petite crêperie la Pétanque pas loin – pas testée, mais de source sûre, elle vaut le détour!
- Se perdre dans le centre entre Ostergade et Storkespringvandet, la petite fontaine de la place centrale, en levant les yeux pour admirer corniches, chaussures dans les airs ou la grosse horloge médiévale.
- Dormir dans le quartier bobo chic de Frederiksberg, flâner dans le parc du château, et tester les bars locaux, où l’on a encore le droit de fumer à l’intérieur – seul défaut du pays?
- Déambuler dans Christiana, cet Etat libre que la municipalité cherche à fermer depuis des années, fait de squats et petits commerces, et où l’on peut fumer de la marijuana et autres en toute liberté. On y ouvre les yeux face aux nombreux graff sur les murs et à la faune locale bien particulière, et on sourit lorsqu’à la sortie on croise le panneau « vous rentrez à nouveau sur le territoire de l’Union européenne ».
- Faire un tour sur le site de Forum Copenhagen avant de venir visiter la ville, pour voir quelles manifestations s’y déroulent. On y a passé deux heures lors d’une foire aux fringues de designer, dans laquelle j’ai glané quelques jolis foulards et pulls qui vont beaucoup me servir cet hiver…
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Les plus heureux du monde?
Il y a eu beaucoup d’études et d’articles ces dernières années qui ont montré que les Danois étaient le peuple le plus heureux du monde. Les gens avaient l’air heureux, certes, mais pas plus qu’ailleurs, et certainement pas plus qu’à Bali où les locaux étaient bien plus souriants et plus avenants. Il faut néanmoins se rappeler que les Scandinaves ne sont pas très expressifs, que ce soit pour la joie ou la colère, donc le bonheur n’est pas visible à l’œil nu. Mais cette notion m’intéresse, et même si y a une bonne part de propagande dans ce bonheur – qui est omniprésent, dans les médias, la pub et tous les détails du quotidien – j’aimerais revenir voir cela de plus près.
Un beau weekend coloré, qui comme tous les voyages dans les pays scandinaves, s’est fini par l’achat d’un stock de réglisse en duty free!
Jolies photos !
Merci Julie, et merci pour le partage de ton blog, chouette découverte 🙂
De rien 😉 Je viens juste de voir ta réponse 😀 Mieux vaut tard que jamais ! Merci à toi aussi de partager ce beaux séjour dans cette ville attachante ! Bonne année de voyages !
Bravo Anna pour ton Blog, j’adore ta « patte », un vrai plaisir à lire!!!
Bizzz