Quel plaisir de revenir dans une de mes villes préférées, en plein hiver. Pour une fois, j’ai réussi à faire pencher la balance en ma faveur, et éviter une énième réunion de travail dans le sud de l’Europe. La Laponie semblant trop compliquée à organiser, on se contentera de deux jours dans la capitale suédoise, suivi par un weekend hébergée par ma cousine qui, tombée amoureuse de ce pays – et d’un autre étudiant Erasmus – a eu la merveilleuse idée d’y venir finir ses études.
Stockholm en hiver
On est début mars. Il a neigé la veille de mon arrivée, comme pour me réconcilier avec l’hiver qui n’a pas vraiment été au rendez-vous lors de mes weekends dans les Alpes cette année. Le blanc recouvre trottoirs et chaussée, et bien qu’il soit tard lorsque j’atterris en pays scandinave, je ne me lasse pas de ce
son de craquement sous mes pieds, de la quiétude des rues qui m’entourent et du spectacle de cette neige, qui comme à son habitude, sublime tout. Tant pis si ça glisse, je chausserai mes baskets au réveil pour aller courir autour d’un lac gelé, et faire mes accélérations dans la neige tassée, réchauffée par mon souffle.
Plus tard dans le weekend Mathilde, ma cousine, nous emmène à Hellasgarden sur un lac gelé. On fait le tour du lac, avant de s’aventurer sur la glace. Il y a quelques centimètres entre nous et l’eau glacée, aucun risque d’y plonger. Quelques fous locaux se baignent, pour se rafraîchir après le sauna. On se contentera de les regarder grelotter. Après un petit pique-nique au soleil, on chausse patins avec Laura – qui m’a rejoint pour le weekend, et on tente un tour du lac sur la piste damée, avec grâce. Le spectacle ressemble plus à une danse des canards qu’autre chose, mais les sensations de glisse sont là, et le dépaysement est total.
Hygge
Le concept du hygge a été inventé par les Danois, en pleine dynamique de cette auto-proclamation « peuple le plus heureux du monde ». Cette philosophie de vie englobe tous ces petits moments qui procurent bien-être et bonheur, privilégiant confort, chaleur, et convivialité. On l’associe à de grosses chaussettes, beaucoup de lumière dans ce pays où la nuit tombe vers 15h en hiver. De nombreux livres ont été écrits sur ce sujet, et les concept stores et autres magasins de déco se sont emparés du sujet pour développer intérieurs douillets.
L’hygge pour moi ce weekend, c’était les kanelbullar chauds chez Maria, suivi d’un cheese and wine – dont les non-francophones rafolent – dans son appartement. Entourées de bougies, à refaire le monde, en souvenir de nos années néo-zélandaises, Lars son nouveau né dans nos bras, un plaid posé sur nos pieds. Un cocon recréé dans son intérieur, qui protège du monde extérieur.
Tous les cafés de Stockholm peuvent être des havres de hygge. Le petit appartement de Mathilde et PJ l’était également, tout comme ce restaurant végétarien à volonté où nous sommes allés le samedi soir, surplombant la ville et la baie.
Laura a trouvé Stockholm un peu trop calme, mais pour moi c’était exactement ce qu’il me fallait à ce moment-là. Une pause dans mon tunnel hivernal, comme pour me redonner de l’énergie et un nouveau souffle avant le printemps. Comme à chaque fois, je me promets que j’apprendrai quelques mots d’ici mon retour, un peu plus que tack så mycket, un peu plus de cette langue étrange, chantante – bien qu’à des milliers de kilomètres de l’italien.
Bonjour,
quel est le nom du restaurant végétarien à volonté ?
Bonjour,
C’est Hermans le nom du resto 🙂
Pour ma part, je n’ai jamais songé à visiter cette région. Cependant, les images que tu as partagées m’ont rapidement fait changer d’avis. Merci pour ces publications.
Passe une bonne journée !