Hej Hej Sverige! bonjour la Suède…
Ou plutôt bonjour le Sud de la Suède, la pluie et les couleurs d’automne. Je suis en effet passée directement de l’été parisien qui se prolongeait au brouillard et au froid scandinave, sans les quelques semaines de préparation mentale habituelles. Qu’il était loin mon soleil indonésien lors de l’atterrissage à Copenhague dans la nuit noire…
C’est oublier qu’on est en Suède, et que les locaux habitués à ce temps s’adaptent.
J’ai donc fait pareil. Je suis allée traîner mes chaussures dans l’Université de Lund – la plus grande des pays nordiques, et j’ai passé mes pauses dans de petits cafés mignons, à boire des thés délicieux avec des noccioli fait maisons, sur fond de musique folk locale (écouter First Aid Kit pour une immersion parfaite). J’ai dégusté de nombreux kanelbulle, ce gâteau rond au beurre, au sucre, et à la cannelle, qui donne l’impression d’être enroulé d’être une couette douillette et chaude dès la première bouchée. Je suis rentrée dans la cathédrale de Lund, une des plus vieilles du pays, pour m’imprégner de cette austérité protestante toute relative. J’ai testé le sauna de l’hôtel, après mon footing, complètement seule dans 90°C.
Raisons professionnelles mises à part, j’étais là aussi pour la famille. Mathilde, ma petite cousine qui fait une tête de plus que moi, a eu la bonne idée de venir faire son Erasmus à Göteborg. Pour changer son quotidien fait de soirées et glandage de travail intensif, et contribuer à sa découverte du pays, on s’était prévu un petit weekend toutes les deux.
Le rendez-vous était pris à Malmö, la ville la plus au Sud du pays. On passera sous silence mon retard dû au train que j’ai pris dans le mauvais sens, et on gardera en tête la fraîcheur de l‘automne – toujours – de cette petite ville forte agréable. Trois heures montre en main à parcourir la ville. Il faut donc aller voir la mer et tenter d’apercevoir au loin le Danemark (loupé pour nous), et à droite la Turning Torso, cette tour dessinée par l’architecte Santiago Calatrava, qui comme son nom l’indique, est torsadée. On est au vert, les pieds dans cette herbe humide, en plein dans les odeurs maritimes. Direction le Kungsparken et le château déjà fermé à cette heure tardive de l’après-midi, avant de déambuler dans les ruelles, au milieu des maisons aux briques rouges.
On s’était donné une mission: trouver le meilleur kanelbulle (cf photo à gauche, copyright Mathilde) de la ville. Le lendemain c’était le Kanelbulle Dag, fête nationale de ces gâteaux décrit plus haut. Comme on ne serait alors plus en Suède, il fallait absolument que l’on trouve notre dernier gâteau. Or, à 18h, les cafés ferment et les terrasses des pubs se remplissent. La tâche devient alors bien compliquée. Après de nombreux Espresso House testés (le Starbucks local), on a trouvé ce petit marché à côté de la gare, et nos kanelbulle. Sauvées.
Mon intérêt pour ce pays avait commencé avec mon premier voyage l’an dernier à Göteborg, allée voir mon amie Maria j’étais tombée amoureuse de la Suède (et des Suédois…). Cette fois-ci, je me suis promise d’apprendre un jour le suédois, une langue que je trouve magique, pleine de « ii » prononcés la langue pliée et de r roulés, chantante, à la manière des sudistes de l’Europe. Peu m’importe qu’elle ne « serve » si peu: je parle déjà l’italien, langue inutile selon certains, mais la plus belle selon moi. Alors encore une fois, tack så mycket Sverige, et à bientôt!