Que faire à Helsinki?
Bon, au risque de décevoir, il n’y a pas de beaux bâtiments dans la capitale finlandaise. C’est sa situation de ville portuaire et l’ensemble architecturale, très Art nouveau et nordique, qui est intéressant.
A Helsinki, bien que cela ne coule pas de source, on vient voir les églises, de toutes les religions (80% des Finlandais sont luthériens, 1% orthodoxes). Sur la péninsule, il y a cette église toute en brique rouge qui surplombe la ville, avec des coupoles au sommet. Orthodoxe. On y était entré le dimanche, en pleine messe. Une église chaude, pleine de chauffage et de couleur. Un chœur en fond, le pope qui se rapproche des fidèles, afin qu’ils puissent baiser les reliques. Nous étions presque au même niveau qu’eux sous la coupole, quoi que pas de la même croyance. Une ambiance solennelle, mais étonnamment ouverte aux autres. Il y a aussi ces deux églises uniques, l’une gravée dans la roche avec un plafond de cuivre, où l’acoustique est assez étonnante. On y vient pour se reposer les pieds, et surtout se protéger du froid helsinkien – toutes les églises sont chauffées dans ce pays. L’autre église s’appelle l’Eglise du silence et a été construite il y a deux ans en plein cœur de la capitale, au milieu des centres commerciaux. Ronde et toute en bois, elle abrite une seule salle où le silence est requis, afin d’échapper au stress de la ville et aux bruits extérieurs. Un endroit de recueillement.
Autre endroit sympa à visiter, ce quartier entre les deux ports, entre le quartier des ambassades (Kaivopuisto) et Saint John’s Church (Johanneksenkirkko). Quartier « bobo » comme un français l’appellerait, plein de petits cafés et kirkis (brocantes). J’y avais trouvé mon auberge en mai dernier, on est retourné y dormir en décembre, mais cette fois dans une sorte d’appart-hôtel. J’avais adoré y faire mon footing, au milieu de toutes ces petites ambassades (proportionnelles à la taille de la ville…), j’ai beaucoup aimé y retourner en famille, au bord de la Baltique, à chercher les rayons de soleil tout en apercevant le fort de Suomenlinna de l’autre côté de la baie. On a aussi remarqué l’immense ambassade russe, presque à l’abandon aujourd’hui, qui rappelle très justement que la Finlande a été un point stratégique important pour les deux grandes puissances pendant la guerre froide.
Je serais bien retournée à l’île de Suommenlinna – et j’aurais adoré y aller en brise-glace, mais pas de neige, pas de glace. Mais il faut au moins une demi-journée pour aller prendre le bac, débarquer 20 min plus tard sur cette petite île anciennement forteresse, et se balader au milieu des collines et des restes de canons, et des quelques maisons où vivent toujours des Finlandais aujourd’hui. Une petite île agréable, assez loin de la ville pour prendre l’air et où l’on ne ressent pas tant que ça le sentiment insulaire.
Par contre, je peux recommander d’aller faire un tour à l’immense gare Art nouveau – chauffée! -avec ses deux grosses statues sur le fronton, et son horloge qui indique 15h15 alors qu’il fait déjà nuit. Ou de flâner dans les boutiques de design finlandais, comme Marimekko ou Alvar Alto ou Arabia, pour les couleurs et le plaisir des yeux (vu les prix incroyables affichés).
Dernier argument en faveur d’Helsinki: comme toute capitale, faire un stop ici permet d’aller plus loin, afin d’aller voir des lacs, des forêts, puis des lacs, et du bois, et des forêts, et… mais je crois me souvenir d’en avoir déjà parlé en mai dernier!