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Dans les ruelles de Stockholm

Dans les ruelles de Stockholm

Stockholm est comme toutes ces villes scandinaves. On y vient craignant le froid et la rigueur de ses habitants, et on se retrouve avec des bâtiments colorés, au milieu d’odeurs de cannelle et de chocolat chaud. Rajoutez quelques îlots, cette langue douce et étrange qu’est le suédois, et on est bien dans la ville de l’île au tronc d’arbre.

Gamla Stan

La première chose que l’on remarque en arrivant à Stockholm, ce sont ses couleurs, comme si les murs avaient été peints de couleurs chaudes et vives, pour contrer ce manque de soleil. Au soleil couchant d’automne, le spectacle de la ligne d’immeubles ocres au-delà des fleuves est incroyable.

gamlastan_StockholmJ’avais un après-midi de libre avant ma réunion, j’en ai profité pour arpenter les ruelles de Gamla Stan, l’îlot central le plus touristique de la capitale. Comme me le précisera plus tard mon amie Maria, ce quartier n’est fréquenté que par les touristes. Pourtant, que les ruelles sont belles. Il n’y a aucune logique dans ce labyrinthe qui tourne autour d’une petite colline. Comme moi, on peut rapidement s’y perdre. Les rues pavées nous baladent au gré des vieilles pierres. On croise alors une église sur la droite et l’on aperçoit la lagune, qui n’est jamais bien loin dans cette ville. J’ai bien retrouvé le Palais Royal et le musée Nobel, visités deux ans auparavant, mais pas la petite boutique de design que je cherchais désespérément. Les terrasses sont installées et les habitant profitent de l’atmosphère emmitouflés dans leurs plaids. On se croirait presque quelques dizaines d’années en arrière, sans bruit de moteur, uniquement celui des sonnettes de vélo.
S’il faut bien reconnaitre également une qualité aux pays scandinaves, c’est ce goût des confiseries. On en trouve partout, dans des boutiques spécialisées ou chez le marchand de journaux. Il y a mille catégories de réglisses, salés ou non, mais pas que. Les rues fourmillent de cette odeur de kanelbulle, ce gâteau sucré à la cannelle, au goût de kouign amman dégoulinant de beurre. Je n’avais qu’une envie après plusieurs heures à arpenter la ville, me poser dans un café et regarder la vie passer devant moi.

Gamla Stan

Stockholm hors des sentiers touristiques

Après deux jours de réunion, j’ai retrouvé mon amie Maria, que je connais depuis mon passage à Wellington. Elle m’a emmené sur l’ile de Sodermalm, dans le quartier de Skanstul, réhabilité et réinvesti par les artistes et les freelances, où les concepts stores fleurissent à coté des cafés branchés. L’ambiance y est très agréable, si on fait l’impasse sur les prix prohibitifs.

Je retiens le côté cocooning de cette ville, et l’accueil chaleureux de ce peuple. Les appartements sont stockholmgrands, et moelleux. J’aime beaucoup cette obsession de lumière, par les baies vitrées et nombreuses ouvertures vers l’extérieur, ainsi que la profusion de lampions et bougies. La petite terrasse de Maria, au-dessus d’un parc, où emmitouflées dans nos pulls on a bu notre thé, endroit parfait pour nous raconter notre dernière année qui venait de s’écouler, dans l’attente des prochaines retrouvailles. J’y serais bien restée plus longtemps, à cocooner. Au matin, entre la douche et le muesli, elle m’a emmené me balader vers le fleuve, autour de Gullmarsplan, au milieu des jardins partagés et des bois. Un réveil parfait, au milieu de la nature et de l’air pur, un échappatoire parfait à mon quotidien.

Quelques jours avant, j’étais allée courir le long des rivières, vers l’île de Langholmen, pour une petite sortie longue de 14 kilomètres. Au lendemain du semi-marathon de Stockholm, qui m’avait bien démangé, le run au milieu des bois et des bateaux était salvateur et dépaysant. Oui, j’aime cette ville, et j’y reviendrai au plus vite.

stockholm_ile

 

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