C’est malheureusement la vérité, j’écris peu sur les gens aujourd’hui. Mais dire que je voyage uniquement pour les paysages et la découverte de nouveaux endroits serait mentir. Il est vrai que je fais le plus souvent mes voyages seule. Et quand les ami(e)s se joignent à moi, l’objectif principal n’est pas l’amitié, bien que ce soit cette raison qui nous pousse à partager ces moments, mais bien la découverte de nouvelles villes ou pays, ensemble. Pourtant il y a des « voyages » que je fais uniquement pour aller retrouver des personnes, des proches. Mes trajets réguliers vers l’Ouest ou les Alpes, vers la famille, les amis, des pèlerinages nécessaires pour ma santé morale. Des semaines où, au lieu de découvrir de nouvelles cultures chaque jour, j’approfondis celles que je connais par coeur et qui m’ont façonnées.
Des crêpes morbihannaises et des ballades sans fin sur le chemin des Douaniers, entourée de cousins. Et tant pis si on avait déjà fait exactement la même chose l’an dernier et que l’on n’est toujours pas allé voir la petite église rénovée du village d’à côté, cette été on a quand même testé le Molkky en famille. Des pique-niques au bord du lac au coucher du soleil, des aprèms à rien faire sur cette même plage où l’on allait bronzer après nos épreuves du bac, le dix ou onzième camping du nom au milieu de nulle part – où la seule chose qui a changé c’est le groupe électro, parce qu’on a les moyens maintenant, et des apéros, soirées, barbec, dans les mêmes lieux, toujours et encore, parce qu’on y est bien au moins. Et malgré cet agenda chargé, cette année, on a quand même réussi à aller jusqu’à Genève pour le hammam, au risque d’en perdre notre bronzage, et à tester avec classe le stand-up paddle!
Il n’empêche que comme à chaque fois, ces pauses « famille/amis » dans des lieux parfaits, pleins de souvenirs et de complicité sans cesse renouvelée, arrivent à me faire douter lors de mon retour en TGV de ma capacité à vivre à Paris, et à tenir avant le prochain aller-retour. Peut-être parce que je n’entendrai pas dans la bouche des parisiens cette phrase répétée toute la semaine dernière par mes amis: « c’est incroyable, j’ai l’impression d’être encore en vacances ». Et surtout parce que de lieu plus parfait qu’Annecy pour les paysages, la farniente, le sport – et les amis, je n’en ai pas encore trouvé.
T’inquiètes ma Tatouille, je me fais la main sur ce blog, mais je réécrirai sur vous, nous le plus vite possible!