Direction Zürich donc, et la Suisse, pays oh combien lointain et étranger pour une Haute-Savoyarde!
Débarquement en terre inconnue, où je n’ai pas su en quelle langue m’adresser aux commerçants et passants (« Français?… Non?… Deutch? pas pour moi non?… English then… »), où l’on fait trois bises pour se dire bonjour (comme à Genève, certes), et où le paysage ressemble vaguement à des lieux connus.
Un lac, les montagnes, du fromage. Terre inconnue? Pas vraiment. D’ailleurs, lorsque le TGV Lyria traverse la frontière on ne voit pas vraiment la différence, à part le fait que le smartphone ne capte plus la 3G.
Mais la Suisse ce n’est pas la France, oulà non! Zurich est une ville propre, vraiment propre, à la magnifique architecture helvétique, pleine de tâches de couleurs bien ordonnées sur les murs blancs-crèmes des grosses bâtisses prêtes à affronter l’hiver. Le lac est propre, les locaux se baignent même dans les canaux depuis les petits pontons municipaux (qu’ils appellent piscines, ou un équivalent bizarre germanique – dixit mes collègues allemands). Au fond, en plissant des yeux à cause du soleil, on aperçoit les Alpes enneigés, et des sommets dont je ne connais pas le nom. Puis, dès que l’on s’éloigne dans les ruelles pavées, l’on tombe sur des petites boutiques mignonnes… et horriblement chères. Mais ceci est un détail. Vu la saveur du chocolat de la Migros (LE supermarché du pays), on se dit qu’on peut quand même, peut-être, y mettre le prix.
Ce pays restera néanmoins un mystère pour moi. Malgré les habitudes linguistiques de ma sœur et mes amis partis sur G’nève auxquelles je commence à m’habituer, je ne comprendrai jamais comment un si petit territoire, aussi divisé – en cantons, et au niveau linguistique – peu s’en sortir aussi bien. Cependant, comme tout endroit calé au milieu des Alpes, je continuerai à y aller.
Ne serait-ce que pour manger du chocolat les pieds dans l’eau fraîche des lacs, face aux cimes. Une bien simple et agréable idée du bonheur.