Carnet de voyages en Nouvelle-Zélande, Europe et Amérique du Sud
Biarritz, un weekend haut en couleurs

Biarritz, un weekend haut en couleurs

Du vert, du bleu, du rouge. Des rondeurs, une identité forte, et de la douceur. Le cocktail parfait pour qu’un territoire me plaise. Pas besoin d’aller plus loin pour saisir l’essence de l’Euskadi.

Ayant habité Bordeaux il y a quelques années, j’avais pris le train et mon vélo, et j’étais allée me nourrir de cette atmosphère, ossau et jambon de Bayonne dans mon sac. Quelques années plus tard, les rencontres de la vie et l’expérience humaine m’ont fait y remettre les pieds le temps d’un weekend.

Ce pays dans lequel je me sens bien a tout de ma Bretagne natale, la douceur des petites montagnes, et la chaleur en plus. Si je n’avais pas placé mes centres d’intérêts plus au Nord, je serais partie m’y installer.

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Vert

Contrairement à ce que mes photos instagram ont laissé transparaitre pendant ce séjour, le temps n’a pas été au beau fixebiarritz_pays basque. C’est le jeu quand on aime la verdure. Il en faut des pluies pour en arriver à ces collines généreuses. Il y en aura eu des tempêtes pour sculpter ces falaises surplombant l’horizon, au delà des frontières hispaniques. Une virée en voiture et on se croirait en Nouvelle-Zélande, sur ces montagnes russes verdoyantes au bord de l’océan, moutons frisés dans les champs. Seule l’architecture nous rappelle que nous sommes pas à l’autre bout du monde, mais bien en France, dans des villages qui regorgent d’odeurs locales et d’accents chantants. Au volant de la petite voiture de location, j’aurais pu continuer longtemps à parcourir cette route, à prendre ces chemins sans buts précis, juste pour laisser défiler le paysage.

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Rouge (« sang de boeuf »)

L’autre couleur du drapeau local se trouve sur les frontons. Dans le gâteau basque – le meilleur, celui à la cerise. Sur le piment. D’Espelette, bien évidemment. Là où on est allé se balader, à la rencontre des locaux qui nous ont aidé à prononcer le « X » basque typique. Sur les murs des bâtisses blanches, piments enguirlandés séchant au soleil. Et au Syndicat du piment d’Espelette, bien sûr.
Dans le chorizo également. Celui trouvé du côté espagnol. Dans les gariguettes sucrées du mois de mai prises aux Halles de Biarritz. Et, en trichant un peu, dans le rosé d’Etxola Bibi – prononcer [étchola], celui dégusté face au coucher de soleil, surplombant l’océan, surfeurs et Côte basque. Plus tard ce soir-là,on le retrouvera dans le rouge de nos joues. Et dans la couleur de nos rires.

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On a aussi trouvé cette ambiance chez Pablo. Cette cantine luzienne haute en couleurs nous a été conseillée par hasard, alors refoulés d’un restaurant complet trouvé sur internet. Samedi midi, la salle est pleine. On nous fait patienter morceau de chorizo après verre de sangria. Le patron – Pablo ou Christian, on ne saura pas vraiment – nous place sur une grande tablée en bois. Le jambon de pays et l’omelette basquaise y sont excellents, les chipirons marinés dans leur encre, encore fondants. Folklorique, et chaleureux, on a l’impression d’être à la cantine du village, celle où on nous cuisinait encore des plats avec amour, et produits locaux. Malheur à celle qui ne peut finir pas son assiette, Pablo débarque alors avec son avion. Et Elise, dont les joues prennent la couleur locale, se doit d’avaler les derniers morceaux de morue au piment.

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Bleu

Oui, je triche. Cette couleur n’est pas sur le drapeau. Mais l’on voit encore des maisons aux volets bleus foncés.

Puis, pour moi, le pays basque n’est pas complet sans ce bleu omniprésent. Partout où l’on porte le regard il y a l’océan, à perte de vue, recouverte de vagues. Apaisant.

Tout comme ce weekend finalement. Après une année 2015 mouvementée et un hiver morose, j’avais besoin de cet air basque pour sortir la tête de l’eau. Rajouter à la palette du dépaysement quelques amis précieux, de bons plats du terroir, une maison accueillante, deux-trois rayons de soleil, plusieurs grains de sables coincés entre les orteils et de nombreux fou rires, et cela explique notre retour à reculons dans le TGV du dimanche soir…

Muxu muxu Euskadi

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