Un parcours estival étoilé, avec comme point de départ et de reviens-y, Paris.
Je n’ai que peu de jours cet été pour me reposer, gardant le reste bien précieusement pour une destination plus lointaine cet automne. « Le minimum pour réussir à couper, c’est 15 jours. » Oui, alors prenons-les, posons nous, nous ne savons pas de quoi cette rentrée sera faite. Quittons la capitale, ce cocon étouffant où l’été a trop tardé à arriver. Allons ailleurs, respirer.
J’ai pris un covoiturage, direction le Nord. Lille, pour des raisons personnelles, a été rajoutée sur la carte assez tardivement. A pied ou en Vélille, on a arpenté les rues du vieux Lille et les rondes de la Citadelle à une allure plus ou moins spécifique. J’ai eu le droit à la totale: welsh baignant dans le gras, bières locales, merveilleux qui collent les doigts et les dents, gaufres de chez Meert, flânerie au milieu des bouquinistes la vieille Bourse. On a même fait un détour à Roubaix, pour aller visiter la Piscine. Statues en bord de bassin embellies par la lumière des vitraux, le bâtiment vaut le détour pour son intérêt architectural. Les collections moins. Mais on y était bien.
Je suis montée dans le train au petit matin, direction le Morbihan. L’iode ressource, le kouign-amman aussi. La famille également, parait-il. Retrouver ses repères, vieux de trente ans, que ce soit sur le chemin des douaniers lors d’un run matinal, ou dans le goût de la crêpe fraîche préparée par la sorcière – 2ème rangée à gauche, sur le marché. Mardi et vendredi. Profiter de ce qui est acquis, c’est ça aussi les vacances. Arriver le lundi, poser son sac et son cul dans le transat. Et se relever trois jours après un peu plus bronzée. « Mince, il faut déjà rentrer ».
J’ai pris le train dans l’autre sens. J’ai refais mon sac en y mettant plus d’affaires de sport. J’ai pris le volant avec des amis, direction Annecy. J’ai tenté d’appuyer sur l’accélérateur, pour arriver plus vite au pied de mes montagnes. Les gravir en marchant ne suffisant plus, j’ai avalé 22km et 1500m de dénivelé. En courant. En 3h35. Sans prendre de saucisson au ravitaillement. Juste une fondue aux cèpes le lendemain. On a enfourché les vélos, chaussé les chaussures de rando, et j’ai déroulé le programme du parfait local aux copines venues se frotter aux cimes des Alpes. Apparemment ça a plu. Il parait que l’on revient l’an prochain. Sans les courbatures.
J’ai repris la voiture, direction la Bourgogne. On a cru pouvoir continuer sur notre lancée sportive et saine. On n’avait pas prévu l’accueil que nous feraient les parents d’une amie. Impossible de sortir de table, à coup de moules à la plancha, barbecues, fromages et apéros, le tout arrosé de vins locaux. Mersault, Pommard, Nuits-Saint-Georges. Autant de domaines que l’on traversera le lendemain. Autant d’invitations à se laisser aller et profiter du terroir. « Allez les filles, vous allez bien reprendre un petit verre. » Les aprèms en bord de piscine ont achevé de tuer cette pseudo énergie healthy initiée dix jours avant. La visite aux Hospices de Beaune ne nous a pas vraiment remises dans le droit chemin. Perdues à jamais dans la farniente des vacances.
Je suis remontée dans la voiture. Tard, le dimanche soir. Il ne s’agirait pas de perdre ne serait-ce qu’une seconde de soleil. Ralentir le temps, tout tenter pour retarder ce moment où la Tour Eiffel apparaît dans l’horizon de l’A6B. Faire durer les vacances jusqu’au bout. Monter le son de la radio, et chanter à tue-tête sur la daube commerciale de l’été, pour couvrir celui du GPS, quitte à sortir porte d’Auteuil au lieu de Clignancourt. Prolonger on a dit.
J’ai repris une dernière fois la voiture, quelques jours plus tard. Du rab. Des veilles amies. Quatre heures de route aller à évoquer des souvenirs, quatre heures de route retour à se raconter nos vies de chaque côté de l’Atlantique. Un weekend chargé en belles émotions. Une mariée magnifique, des lampions, des cocktails, des bougies, une playlist entraînante, beaucoup, beaucoup d’étoiles, et surtout de chouettes rencontres. J’ai découvert l’immensité des forêts vosgiennes, et l’image d’Epinal. J’ai vérifié qu’il y avait bien des montagnes dans ce coin de la France, et j’ai repris la route. Non sans garder un peu de pâté lorrain sur les mains, et remplir ma bouteille à Vittel.
Le Tour de France estival était fini. Paris, sors ta canicule et tes baignades urbaines, je ramène le cidre et le fromage. On montera le son pour patienter jusqu’aux prochaines vacances.
Bonjour,
J’ai découvert ton blog grâce à la Nouvelle Zélande. Je prépare mon voyage et rédige également quelques articles à ce sujet. Nous nous envolons très bientôt (le 08 octobre).
Ta photo sur le Morbihan m’interpelle. Où à t’elle été prise ? (simple curiosité).
Maxime
A la Trinité sur Mer, sur la pointe des douaniers 🙂
Bon voyage à vous deux, éclatez vous dans le plus beau pays du monde!
Anna
Vous avez tellement un beau pays… j’adore la France 🙂 J’ai eu le plaisir d’y faire un road trip cet été en Bourgogne, Auvergne et Limousin. Beaune que tu as eu le plaisir de découvrir également… quel endroit intéressant avec son hospice et ses caves à vin 🙂 Même si je ne bois jamais d’alcool, je n’ai pas pu résister au dégustation de vin.
En effet Rachel, ça donne envie de continuer à se balader en France 🙂