Carnet de voyages en Nouvelle-Zélande, Europe et Amérique du Sud
Comment se préparer pour six mois de voyage en Amérique latine?

Comment se préparer pour six mois de voyage en Amérique latine?

« Alors, t’es prête ? »

Cette phrase, ou sa variante « alors, tu comptes les jours ? » est dans la bouche de tous les collègues qui passent la porte de mon bureau ces dernières semaines. Quelques-uns osent même un « tu ne rentreras pas », en rigolant.

A vrai dire, je ne sais pas si je suis prête. Enfin si. J’ai mon passeport, mes billets d’avions, et mes vaccins sont à jour. Je pourrais partir demain, sans que ce soit très dérangeant. Sauf que ça ne me ressemble pas vraiment.

L’itinéraire

Cela fait une dizaine d’années que j’ai ce voyage en tête. On en parlait déjà en 2006, à la fin d’une année Erasmus au Pays de Galles, première piqûre du virus du voyage. Les études, puis mes moyens financiers, avaient alors eu raison de mon rêve, le rangeant dans un coin de ma tête, remplacé – pour un temps – par la Nouvelle-Zélande. Et depuis, j’attendais juste le moment de me lancer. Pas forcément le moment opportun, seulement celui où j’aurai amassé assez de courage pour demander un sabbatique, et mettre ma vie parisienne en pause, et aller la vivre autrement ailleurs, seule.

J’ai entassé mes envies dans ce coin de ma tête depuis tout ce temps. J’ai noté ces noms exotiques, qui me faisaient rêver à mes heures perdues. Valparaiso et ses collines colorées face à la mer. La grandeur du Macchu Picchu. La Patagonie et ses glaciers, pour aller encore plus au Sud que la Nouvelle-Zélande.
Puis, mon congé sabbatique accepté, j’ai profité de ces longues journées d’hiver, où rien ne m’oblige à sortir de mon canap’, pour parcourir guides et blogs, remontant du doigt des cartes, le long du Pacifique et de la Cordillère des Andes. Ma liste d’envies s’est allongée, puis s’est petit à petit précisée, tout comme mon budget. J’ai tourné les options dans tous les sens, et j’ai enfin pris mon billet d’avion.

J’atterris le 22 Août à Buenos Aires. J’ai cinq mois pour atteindre Rio de Janeiro. Le voilà mon itinéraire, advienne que pourra.

Comment préparer le voyage? 

Une fois les billets pris, il fallait trouver une solution pour mon appart, annoncer aux proches que je ne serai pas là à Noël mais que oui, je partirai après le mariage de ma sœur, aller faire le tour des médecins, s’inscrire sur Ariane, trouver un carnet de voyage, et j’en passe et des meilleurs. Tout un tas de petites choses auxquelles penser.

Alors j’ai fait comme d’hab : j’ai fait une liste. Pour ne rien oublier, et ne pas stresser deux jours avant le départ, alors que je n’aurai qu’une envie, profiter de tous mes proches.

  • Vérifier la date de validité du passeport. Un passeport est bon quand sa date de validité est six mois après le retour. Le mien s’arrête huit mois plus tard.
  • Mettre à jour les vaccins. Fièvre jaune, rage, hépatites, et j’en passe, mais j’étais déjà à jour avec l’Asie du Sud-Est sur la plupart. Ça a permis de réduire les effets secondaires.
  • Faire le tour des médecins avant le départ, ce serait dommage de se découvrir une carie au fin fond du désert d’Atacama. Cela m’a permis également de mettre en place une bonne petite trousse à pharmacie, avec l’aide de ma pharmacienne préférée.
  • Souscrire une bonne assurance. Etant en sabbatique, ma Sécu et ma mutuelle s’arrêtent pendant six mois. Il était donc primordial que j’aie une bonne assurance, en cas de pépin. Les cartes Visa premier ne couvrent que les 90 premiers jours, et bien que je n’aie pas eu recours à mon assurance souscrite lors de mon Permis Vacances Travailc’est nécessaire de penser aux frais de santé, aux vols, et d’anticiper tout rapatriement nécessaire. C’est un point de budget non négociable pour moi, et j’ai joué la carte de la sécurité en signant à nouveau avec Chapka, qui m’avait déjà accompagnée en Nouvelle-Zélande il y a huit ans, et que la plupart de mes potes voyageurs m’ont à nouveau recommandée. Il existe d’autres compagnies, ça peut être intéressant de regarder les conditions de chacunes avant le départ.
  • Se renseigner sur les frais bancaires : je ne sais pas encore si j’ai fait le bon choix, mais entre Révolut qui n’a pas de frais, et ma banque en ligne qui ne prend pas de commission, je crois que ça devrait aller.
  • Faire son permis international. Il faut renouveler ce grand bout de papier cartonné tous les trois ans, et s’y prendre au moins douze semaines à l’avance. On ne me l’a jamais demandé, mais bon, on ne sait jamais.
  • Scanner tous les papiers, puis les mettre sur un drive. La sécurité, une fois encore. En cas de pépin, une copie permet aux administratifs de l’Ambassade d’aller un peu plus vite, parait-il. Je touche du bois sur ce point!
  • Demander l’Esta, pour mon passage aux Etats-Unis. Normalement, c’est le seul visa dont j’aurai besoin.
  • Se remettre à l’espagnol. Ça pourrait servir. Pas certaine que la cerveza me nourrisse pendant cinq mois.
  • Résilier les abonnements. Journaux, forfait de portable, carte de Vélib. J’en passe, et des plus inutiles que ça, mais ça fait du bien d’arrêter ses prélèvements automatiques, car si 5€ ne signifient pas grand-chose aujourd’hui, ce sera une nuit d’auberge au fin fond de la Bolivie.
  • Faire appel aux potes, et potes de potes, pour des conseils sur la destination. Ça, ça a bien marché. J’ai un max de conseils prêts à être utilisés, plusieurs numéros et quelques canapés qui m’attendent.
  • Réserver la première nuit d’hôtel. On verra sur place si le lieu est bien. En tout cas, après vingt heures de vol, et avec cinq heures de décalage horaire, ça a le don de rassurer.
  • Faire une soirée de départ. Et un pot au boulot, pour arrêter d’avoir à répondre aux questions une bonne fois pour toute! Puis faire des pique-niques, des soirées et des fêtes, histoire d’hésiter à partir à l’autre bout du monde.

Sac de voyage

J’ai ressorti mon bagpack, ainsi que ma liste pour ne rien oublier, et j’essaye d’adapter mes vêtements aux températures de la pampa et des Andes. Il me reste juste à vérifier que j’ai tout, et à compléter le cas échéant.

Pas de guide de voyage cette fois-ci, mais j’ai quelques bouquins (je n’ai pas réussi à me faire à l’idée d’acheter une liseuse), l’ordi, mon appareil photo et tout le matos qui me permettra de mettre à jour le blog.

Objectif 11-12 kilos maximum.

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